Vélo 15 et 7

2004 : débat autour du projet

 

Lettre du 16/7/2004

Messieurs,

Veuillez trouver ci-joint une proposition de modification des conditions d’utilisation des berges rive gauche de la Seine. Ce projet, présenté par les associations Vélo XVetVII, Vélorution et VéloCité, a reçu un accueil très favorable de plusieurs autres associations et est en cours d’approbation par leurs instances responsables. Le cahier que nous avons pour la première fois, dimanche 11 juillet, mis à disposition des personnes passant sur la voie sur berge a rapidement recueilli de nombreux messages de soutien.

Bien qu’il soit présenté à l’origine par des associations de cyclistes, pour lesquels il présente un intérêt évident, ce projet nous semble pouvoir bénéficier à d’autres catégories, piétons, touristes, visiteurs des musées en bord de Seine,..., tout en ne présentant pas de difficulté significative pour la circulation automobile.

L’ensemble constitué par la voie sur berge rive gauche et le quai haut représente en effet, par rapport aux sections en amont et en aval, une relative sur-capacité, importante à l’endroit que nous proposons de réserver entièrement aux piétons et aux cyclistes, moins importante à l’endroit que nous proposons de partager. L’homogénéisation des flux de circulation le long des quais devrait avoir pour effet de faire disparaître ou diminuer les ralentissements qui s’y produisent, en particulier à la sortie de la voie sur berge sur le quai Branly, au droit du musée actuellement en construction.

C’est sans doute pour l’environnement de ce musée, et pour ses visiteurs, que l’avantage de ce nouvel aménagement serait le plus significatif. Si l’accent est, à juste titre, souvent mis sur la succession de musées situés de part et d’autre de la Seine, force est de constater que cette liaison est, actuellement, uniquement cartographique, et très difficile à réaliser dans des conditions commodes.

La continuité de la magnifique promenade piétonne située sur le toit de la ligne C du RER, entre le pont de Bir-Hakeim et l’esplanade des Invalides, a en effet été totalement anihilée par les accès, et surtout les sorties, de la voie sur berge : à chacune de ces bretelles une barrière réduit, pour les piétons, cette large promenade à la dimension d’un minucule goulet. Notre projet, en coupant ces accès, permettrait de joindre par cette promenade, commodément et agréablement, la tour Eiffel et le musée du quai Branly à l’esplanade des Invalides et aux Grand et Petit Palais puis, par la berge basse, au musée d’Orsay et à la passerelle Solférino (vers les Tuileries et le Louvre). La longueur totale de ce cheminement, actuellement fort peu confortable, est d’environ deux kilomètres.

Nous souhaitons que cette proposition soit étudiée par les services responsables, et qu’une expérimentation puisse être tentée aussitôt que possible, par exemple cet été en relation avec Paris-Plage, et/ou lors de la semaine de la mobilité en septembre. Si l’étude et l’expérimentation en étaient engagées rapidement, cet aménagement pourrait être mis en service pour l’inauguration du musée du quai Branly, annoncée pour le début de 2006,

Nous pensons que cette proposition est susceptible de faire l’objet, parmi les responsables techniques et politiques, d’un très large consensus. Nous tenant à votre disposition, ou à celle de vos collaboratrices et collaborateurs, pour présenter en détail, en particulier sur place, cette proposition, nous vous prions d’agréer l’expression de toute notre considération.

Destinataires : Monsieur Bertrand Delanoë, Maire de Paris,

Monsieur Jean-Paul Proust, Préfet de Police,

Monsieur Michel Dumont, Maire du VII° arrondissement,

Monsieur Jean-François Dalaise, président du Port Autonome de Paris,

Monsieur Stéphane Martin, Président Directeur Général du musée du quai Branly

Première réponse

PORT AUTONOME DE PARIS Paris, le 10 août 2004

Vous avez adressé le 15 juillet 2004 un courrier à cinq destinataires dont le Port Autonome de Paris présentant une proposition de modification des conditions d’utilisation de l’emprise de la voie express rive gauche, au profit des cyclistes et des piétons.

Ce projet intéresse le tissu urbain dans son ensemble, domaine portuaire, relation avec la voirie en quai haut, raccordement à des itinéraires viaires.

Dans son principe, il pourrait éventuellement permettre une meilleure accessibilité aux berges et à ce titre nous serions favorables à son étude.

Nous saisissons donc la ville de Paris pour lui faire part de cette demande.

Je vous prie d’agréer (...)

Communiqué de presse

19 août 2004 Paris Plage... Un succès qui appelle à rebondir.

Paris Plage aura été, comme chaque année maintenant, une réussite incontestable, qui a permis pendant un mois à des dizaines de milliers de touristes et de Parisiens de profiter de ce patrimoine exceptionnel que constituent les berges de la Seine. Au moment où les quais bas de la rive droite vont être à nouveau livrés aux hordes motorisées, on ne peut que regretter que cette période bénie ne soit pas pérennisée et élargie.

Dans cet esprit, dès le mois de juin trois associations cyclistes : Vélo XVetVII, Vélocité (VIIIème et XVIème arrondissements) et Vélorution proposaient à la ville de reconquérir la rive gauche entre le Pont Royal et le Quai Branly.

La fin de Paris Plage 2004 est l’occasion pour ces associations, auxquelles se sont aujourd’hui associées MDB (Mieux se Déplacer à Bicyclette), principale association cycliste francilienne, l’AUT-Paris (Association des Usagers des transports) et Réseau vert, de réitérer cette démarche en demandant que cette proposition soit étudiée par les services de la ville et testée à l’occasion de la semaine européenne de la mobilité et du transport public du 16 au 22 septembre 2004.

Comme le rappelle de façon détaillée le site consacré à ce projet http://monsite.wanadoo.fr/rive-gauche-seine il y a sur cette section une sur-capacité des voies offertes à la circulation. Les associations font le pari que cet aménagement ne créerait pas une gêne sensible à la circulation tout en assurant un axe de transit très intéressant pour les cyclistes. Ces derniers sont aujourd’hui cantonnés aux quais hauts où ils rencontrent des problèmes de sécurité importants à chaque croisement des bretelles d’accès et de sortie. Le même problème se pose pour les piétons sur la remarquable promenade située sur le toit de la ligne C du RER, entre le pont de Bir-Hakeim et l’esplanade des Invalides. Notre projet, en coupant ces accès, permettrait en particulier aux touristes de joindre à pied par cette promenade, commodément et agréablement, la tour Eiffel et le futur musée du quai Branly à l’esplanade des Invalides et aux Grand et Petit Palais puis, par la berge basse, au musée d’Orsay et à la passerelle Solférino (vers les Tuileries et le Louvre). Elle mettrait en outre en valeur les arrêts des bateaux bus.

La proposition conduit à : * UNE UTILISATION PARTAGEE (UNE FILE POUR LES VOITURES COTE RER, LE RESTE COTE SEINE POUR PIETONS ET CYCLISTES) ENTRE LE PONT ROYAL ET LE PONT DES INVALIDES, * LA FERMETURE AUX VOITURES DE LA VOIE SUR BERGES ENTRE LE PONT DES INVALIDES ET LE QUAI BRANLY,

Contacts Presse : Abel Guggenheim 1 40 60 76 74 (Vélo XVetVII) Pierre Toulouse (MDB) 6 72 95 93 19