Vélo 15 et 7

22 juillet 2005 : visite des Maréchaux

 

[photos de la "continuité cyclable" sur les boulevards des Maréchaux prises par Kiki Lambert (MDB) au cours de la visite du 22 juillet 2005]

Sur le trottoir

(JPG) 1/ Le principal inconvénient des pistes sur trottoir est bien sûr le problème de la cohabitation avec les piétons. Mais il y a aussi le stationnement illicite. Chaque entrée automobile vers un immeuble donne la possibilité à 4 voitures (deux de chaque côté) de stationner sur la piste ou en bordure de celle-ci. Cette pratique disparaîtra-t-elle avec la mise en service de l’aménagement ? Il est permis d’en douter.




(JPG) 2/ Même lorsque le stationnement est licite (comme ici à droite), il existe des endroits où les places de stationnement sont proches de la piste et où le risque existe d’une collision lors de l’ouverture d’une portière. Avec en plus des voitures (ici à gauche) en stationnement illicite, c’est des deux côtés que les portières peuvent s’ouvrir au passage des cyclistes.




(JPG) 3/ A droite de la piste se trouve un petit rebord créant une dénivellation d’environ deux centimètres avec la partie piétonne du trottoir. Cette dénivellation, destinée semble-t-il à signaler aux aveugles la limite entre le trottoir et la piste cyclable, est particulièrement dangereuse : le cycliste qui la franchirait avec un angle insuffisant (par exemple pour doubler un piéton marchant sur la piste) risque une chute, en particulier s’il n’a pas perçu la présence de ce rebord.




(JPG) 4/ Une solution, si la présence de ce rebord se révèle indispensable, serait de le changer de sens : ce serait la piste qui surplomberait légèrement le trottoir, comme sur cette photo d’un endroit peut-être aménagé ainsi par erreur.

Angles droits

(JPG) 5/ De nombreux angles droits sont présents sur le trajet destiné aux cyclistes. Cette photo prise au coin de la rue du Hameau montre la jonction entre la piste cyclable des Maréchaux (à droite) et un bout de piste traversant le boulevard en direction du Palais des Sports. Seuls les acrobates peuvent prendre ce tournant.




6/ Ce type de chicane est présent à plusieurs endroits. On ne sait s’il est dicté par un souci esthétique vu d’avion ou par une facilité de tracé sur la planche à dessin. Le tracé logique par une diagonale existe partout sur le trajet des automobiles, mais à un seul endroit sur la piste cyclable (17bis boulevard Victor). Il n’y a aucune raison qu’il ne remplace pas partout ce tracé incompréhensible et dangereux.(JPG)




(JPG) 7/ Le danger de ces chicanes est particulièrement fort sous les voies ferrées de la gare Montparnasse, à la limite entre les 14° et 15° arrondissements. Les cyclistes arrivent du fond de la photo, à gauche de la ligne de piliers, et le tracé les oblige à une chicane au point bas de la piste, qui monte fortement vers l’endroit où la photo a été prise. C’est précisément à cet endroit que le cycliste souhaite garder, pour entamer la montée, la plus grande partie possible de l’énergie accumulée au cours de la descente. (les pentes sont beaucoup plus fortes, en descente comme en montée, que ce que la photo semble indiquer)




8/ Les pavés accumulés sur la droite de la photo étaient posés sur l’emplacement à gauche, et délimitaient un brusque décrochement dont on aperçoit la trace au milieu de la photo. Cet aménagement a été montré à Denis Baupin et à l’un de ses collaborateurs, rencontrés sur le chantier le 19 juillet, et deux jours après les pavés étaient déposés. La prise en compte de cette observation laisse espérer que d’autres modifications indispensables sont encore possibles.(JPG)

Carrefours

(JPG) 9/ LA l’angle de nombreuses rues (ici rue Friand, 14° arrondissement), on trouve la curieuse disposition ci-dessous, composée d’une courbe puis d’un angle droit dans l’autre sens. Elle donne à l’automobiliste, en particulier à celui qui tourne à droite, l’impression que le cycliste tourne lui aussi à droite, et présente la remarquable particularité de faire perdre au cycliste la plus grande partie de sa visibilité sur les autres véhicules, en mettant le danger dans son dos. Elle contrevient ainsi à toutes les recommandations habituelles concernant les aménagements cyclables.